Crataegus et cie…
Je souhaite aujourd’hui vous présenter un arbre « sacré » : l’Aubépine ou épine blanche. Vous le reconnaîtrez en ce moment car il commence sa floraison. Pour le différencier de l’épine noire (le Prunellier ou Prunus spinoza), il suffit de regarder au début du printemps : si les fleurs apparaissent avant les feuilles vous avez affaire au Prunellier, si les feuilles se forment et s’épanouissent avant que les petits bouquets de fleurs ne sortent alors vous avez devant vous une épine blanche (Crataegus monogyna pour chez nous). Une fois qu’ils sont bien développés tous les deux, on les différencie sans souci rien que par la feuille, profondément divisée en trois à cinq lobes pour l’Aubépine. L’odeur des fleurs évoque l’amande amère qui se transforme vite en odeur nauséabonde dès que les fleurs commencent à faner.
Pourquoi « sacré »? car il a de nombreuses vertus. Son bois est réputé pour être dur, résistant et lourd. Juste avant l’éclosion des fleurs en avril, on récolte les bourgeons floraux et les jeunes feuilles, qui contiennent de nombreux principes actifs et qui sont utilisés dans différents contextes thérapeutiques de la sphère nerveuse et cardiaque. Les fruits que l’on récolte à l’automne les possèdent également mais dans une beaucoup plus faible proportion. Seul le fruit est donc en vente libre tandis que le bouquet fleuri est inscrit à la pharmacopée française et non libéré.
Voici enfin, les deux jolies passantes rencontrées hier sur mon chemin :
La globulaire allongée (Globularia bisnagarica) que l’on rencontre partout dans la garrigue en ce moment et dont les feuilles fournissent une teinture jaune.
Et l’Hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum), de la même famille que les cistes, dont les fleurs ne durent qu’un jour, mais chaque matin, de nouvelles éclosent…